15 plantes dangereuses pour votre cheval

6 plantes hautement toxiques

Parmi les plus dangereuses, l’if (Taxus baccata) est redoutable. Toutes ses parties – feuilles, baies et tiges – sont hautement toxiques. Quelques feuilles seulement peuvent suffire à provoquer une mort subite chez le cheval par arrêt cardiaque, sans symptômes préalables. Le laurier-rose (Nerium oleander) est tout aussi mortel. L’ingestion de 30 à 50 grammes entraîne des troubles cardiaques, digestifs et nerveux graves, qui peuvent rapidement conduire à la mort.

La grande ciguë (Conium maculatum) agit en paralysant progressivement la musculature. Elle provoque tremblements, salivation excessive, puis une détresse respiratoire qui peut s’avérer fatale. La digitale pourpre (Digitalis purpurea) est connue pour ses effets sur le cœur : elle cause des arythmies, de l’anorexie, des coliques et une faiblesse musculaire qui peuvent dégénérer en issue fatale. Le colchique d’automne (Colchicum autumnale) entraîne quant à lui des coliques intenses, des diarrhées sanglantes, des troubles rénaux, et parfois des convulsions suivies d’un arrêt cardiaque. Enfin, l’Adonis (Adonis spp.) est une plante cardiotoxique redoutée, responsable de ralentissements cardiaques, de tremblements et de convulsions pouvant entraîner la mort.

5 plantes modérément toxiques

Certaines plantes sont moins rapidement fatales, mais causent néanmoins des troubles graves. C’est le cas du séneçon (Senecio spp.) et du séneçon jacobée. Leur ingestion provoque une destruction progressive du foie, souvent asymptomatique pendant des mois, y compris si la plante est présente dans le foin. Le datura (Datura stramonium), même séché, provoque des hallucinations, de l’ataxie, une accélération du rythme cardiaque et une dilatation des pupilles. Le buis (Buxus sempervirens), quant à lui, est responsable de coliques, de convulsions et de troubles respiratoires. Le rhododendron et le laurier-cerise (Prunus laurocerasus) déclenchent salivation, vomissements, ralentissement cardiaque et parfois coma. Enfin, les euphorbes, la fougère-aigle et la prêle (Equisetum sp.) entraînent une déficience en vitamine B1, tremblements, troubles digestifs et parfois une issue mortelle en cas d’ingestion prolongée.

4 plantes légèrement toxiques

Certaines plantes ont une toxicité plus modérée, mais leurs effets restent préoccupants. C’est le cas de l’argémone mexicaine, des morelles et des moutardes, qui provoquent coliques, diarrhées, salivation et troubles du système nerveux central. Le lierre terrestre (Glechoma hederacea) peut causer coliques, faiblesse et tremblements en cas d’ingestion répétée, notamment via le foin. La ficaire (Ranunculus ficaria) irrite la bouche, provoque salivation, tremblements musculaires et, en cas d’ingestion massive, des convulsions. Enfin, les glands et feuilles vertes du chêne provoquent des coliques sévères, une insuffisance rénale aiguë et une diarrhée noire ou sanglante pouvant aboutir à la mort.

Afin de limiter les risques, il est essentiel d’inspecter régulièrement les pâtures, talus et bords de haies, où ces plantes peuvent se développer, parfois à partir de haies ornementales. Il faut également vérifier le foin, car certaines toxines résistent au séchage.

En cas de suspicion d’intoxication, il est impératif de retirer toute nourriture et eau, de contacter immédiatement un vétérinaire, et de conserver un échantillon de la plante ingérée.

Pour aller plus loin dans la prévention, l’application mobile ToxiPL@NT développée par le RESPE peut aider à identifier rapidement les plantes toxiques sur le terrain. Si vous observez l’une de ces plantes dans les zones accessibles à votre cheval, n’attendez pas : éliminez-la sans délai. En cas de doute, faites toujours appel à un vétérinaire.

image réalisée avec l'IA

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