Est-ce que couper les crins de son cheval est utile ?
La question de couper ou non les crins de son cheval revient souvent dans les discussions entre cavaliers, propriétaires et soigneurs. Si certains y voient un simple choix esthétique, d’autres soulignent des aspects pratiques liés à la santé et au confort de l’animal. Alors, est-ce vraiment utile de couper les crins ? Explorons les avantages et les inconvénients, entre chaleur, esthétisme et fonction naturelle.
QUESTIONS PAS BÊTES
Anaïs Deshayes
7/2/20252 min temps de lecture
Les crins : une protection naturelle contre les insectes
Les crins, qu’il s’agisse de la crinière ou de la queue, jouent un rôle important dans la protection naturelle du cheval contre les insectes. La queue, en particulier, agit comme une véritable "tapette à mouches" que le cheval utilise instinctivement pour chasser les mouches, taons et autres nuisibles.
Couper court ou désépaissir excessivement la queue peut donc priver l’animal de ce moyen de défense. Cela peut entraîner une gêne constante, des mouvements nerveux répétés, voire des irritations cutanées dues aux piqûres. Il est donc essentiel de conserver une certaine longueur fonctionnelle, même si un léger entretien reste possible pour éviter les nœuds.
Crins et régulation thermique : un mythe ?
Contrairement à une idée reçue, les crins n’ont qu’un impact limité sur la régulation thermique du cheval. Ce sont surtout le poil et la sueur qui permettent à l’animal de gérer la chaleur. Toutefois, dans certaines régions très chaudes, ou chez les chevaux très fournis, désépaissir légèrement la crinière peut apporter un confort supplémentaire, notamment pour éviter l’humidité persistante dans la zone de l’encolure.
Cela dit, une crinière bien entretenue, même longue, ne nuit pas au confort thermique si elle est brossée régulièrement. Couper les crins pour lutter contre la chaleur est donc rarement une nécessité, sauf cas spécifiques (compétition intense, cheval très sensible, etc.).
L’aspect esthétique : une affaire de goût (et de discipline)
L’un des motifs les plus fréquents pour couper les crins est l’aspect esthétique. Une crinière tirée (égalisée et raccourcie) offre une allure soignée et facilite parfois la mise en place de pions pour les concours. Certaines disciplines équestres, comme le saut d’obstacles ou le dressage, préfèrent d’ailleurs cette présentation.
À l’inverse, dans les disciplines comme le western ou l’équitation d’extérieur, les longues crinières et queues sont valorisées, autant pour leur beauté que pour leur côté naturel.
Couper les crins devient donc souvent un choix personnel ou disciplinaire, plus qu’une véritable nécessité.
Le confort du cheval et l’entretien quotidien
Une crinière longue et dense peut parfois poser des soucis d’entretien : nœuds, salissures, parasites… Pour des chevaux vivant au pré ou exposés aux intempéries, cela peut compliquer le pansage et favoriser les irritations. Dans ce cas, un entretien régulier ou une coupe légère peut être envisagé pour faciliter la vie du cheval… et du cavalier.
Cependant, il existe des alternatives à la coupe : tressage léger, démêlants naturels, toilettage plus fréquent. La coupe n’est donc pas l’unique solution.
Conclusion : couper ou ne pas couper, une question d’équilibre
Couper les crins de son cheval n’est ni une erreur, ni une nécessité absolue. C’est un choix qui doit prendre en compte plusieurs facteurs : le confort de l’animal, son mode de vie, la discipline pratiquée, l’environnement, et bien sûr… les préférences du cavalier.
Il est cependant important de ne pas oublier le rôle fonctionnel des crins, notamment pour la protection contre les insectes. Si vous choisissez de les couper, veillez à toujours préserver l’équilibre entre esthétisme et bien-être animal.
Le média bien-être
Découvrez les dernières actualités bien-être sur le cheval.
CONTACT
agency@freehorse.com
+33 (0) 749 800 900
© 2025. All rights reserved.