Les couleurs sont-elles perçues par les chevaux ?
Lorsque nous observons le monde, nous voyons une palette de couleurs riche et variée. Mais qu’en est-il de nos compagnons équins ? Les chevaux voient-ils le monde en couleur, ou leur perception est-elle limitée au noir et blanc ? Spoiler : les chevaux voient bel et bien les couleurs, mais pas tout à fait comme nous. Voici ce qu’il faut savoir.
QUESTIONS PAS BÊTES
Anaïs Deshayes
6/21/20253 min temps de lecture
Une vision bichromatique
Contrairement aux humains qui possèdent trois types de cônes dans leurs yeux (permettant de percevoir les couleurs primaires rouge, vert et bleu), les chevaux n’en possèdent que deux. Cela signifie qu’ils sont bichromates. Les scientifiques ont déterminé que les chevaux peuvent voir les teintes bleues et vertes, mais qu’ils ont des difficultés à distinguer les rouges et certaines nuances de jaune.
Autrement dit, un cheval ne verra pas une pomme rouge de la même manière qu’un humain. Pour lui, elle pourrait paraître brunâtre ou grise, en fonction de la lumière et du contraste avec son environnement.
Pourquoi cette vision restreinte ?
L’évolution a façonné la vision des chevaux pour répondre à leurs besoins de proies vivant en milieu ouvert. La perception fine des couleurs n’était pas essentielle à leur survie. En revanche, leur vision est particulièrement sensible au mouvement, et ils ont un champ de vision très large (environ 340°), ce qui les aide à détecter les prédateurs.
La vision nocturne des chevaux est également bien développée, ce qui compense leur perception réduite des couleurs. Ils voient mieux que nous dans des conditions de faible luminosité.
Impact sur la vie quotidienne du cheval
Connaître les limitations de la vision équine peut nous aider dans notre manière d’interagir avec eux, on te donne quelques exemples :
Équipements : Si tu choisis un licol ou une couverture de couleur rouge vif pour ton cheval, sache qu’il ne la percevra pas comme telle. Il va surtout réagir aux contrastes et non à la couleur elle-même.
Obstacles en concours : En équitation, surtout en saut d’obstacles, les barres aux couleurs peu contrastées avec l’environnement peuvent poser des difficultés au cheval. Les parcours sont souvent pensés en tenant compte de cette particularité visuelle.
Comportement : Un cheval peut hésiter à passer sur un tapis rouge non pas parce qu’il voit la couleur rouge, mais parce qu’il perçoit une ombre étrange ou une tache peu définie. Cela peut être source de stress ou d’incompréhension.
Et... les chevaux voient-ils les couleurs fluo ? La question de la perception des couleurs fluorescentes par les chevaux intrigue souvent les cavaliers, surtout lorsqu’il s’agit d’équipements de sécurité ou d’accessoires voyants. Pour bien comprendre, il faut d’abord savoir ce qu’est réellement une couleur fluo. Contrairement à une simple teinte, une couleur fluorescente se distingue par sa brillance extrême : elle réfléchit une grande quantité de lumière, ce qui la rend particulièrement visible à l’œil humain, notamment en plein jour ou sous lumière UV.
Mais chez le cheval, la perception des couleurs est bien différente. Doté d’une vision bichromatique, le cheval ne dispose que de deux types de cônes dans la rétine, ce qui limite sa capacité à distinguer les couleurs. Il perçoit bien les teintes allant du bleu au vert, mais a du mal à différencier les rouges, les oranges, les roses ou les jaunes. Ce sont pourtant ces couleurs qui, en version fluo, sont les plus utilisées dans l’équipement équestre. Un licol rose fluo ou une couverture jaune vif, par exemple, lui apparaîtra probablement comme une teinte terne, voire grise ou délavée. Il ne percevra pas l’éclat ou la vivacité si caractéristique que l’œil humain associe au fluo.
Cela dit, les chevaux ne sont pas aveugles à tout contraste. Ce qu’ils perçoivent avant tout, c’est la différence d’intensité lumineuse et les contrastes entre les objets et leur environnement. Ainsi, un objet fluo placé sur un fond sombre pourra tout de même attirer leur attention, non pas par sa couleur éclatante, mais par sa luminosité ou sa forme inhabituelle. C’est donc davantage le contraste que la couleur elle-même qui les alerte.
En résumé, même si les chevaux ne voient pas les couleurs fluorescentes comme nous, ces équipements peuvent quand même être utiles. Ils ne jouent pas un rôle pour le cheval lui-même, mais bien pour la sécurité du cavalier, en améliorant sa visibilité aux yeux des humains, notamment des automobilistes lors des sorties en extérieur. La couleur fluo est donc un outil précieux, mais surtout pour les bipèdes.
Mythe ou réalité : les chevaux voient-ils en noir et blanc ?
Ce mythe persiste encore aujourd’hui, mais il est faux. Les chevaux ne voient pas en noir et blanc : ils distinguent certaines couleurs, bien qu’en spectre réduit. Leur vision s’apparente à celle d’un humain daltonien rouge-vert.
Conclusion
Les chevaux perçoivent le monde à leur manière, avec des nuances de bleu et de vert, et une sensibilité remarquable aux mouvements et aux contrastes.
Comprendre cette différence de perception peut améliorer notre communication, notre entraînement, et renforcer la relation de confiance avec nos compagnons équins.
Voici le résumé en image, et si tu veux plus de détail, je t'invite à lire l'article juste au dessus !
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